Grâce à Rytminka et d'autres personnes, j'ai réalisé que non, je ne suis pas une extraterrestre. Je ne suis pas névrosée de vouloir un cheval sans avoir l'intention de le monter. Je ne suis pas folle de seulement avoir envie de le papouiller, le brosser, le promener en main à l'extérieur, de juste "travailler" (si on peut dire) à pied. Plus jamais je n'aurais le stress de "manger le sable" ou du regard parfois désobligeant des autres cavaliers. Mais le plus beau, c'est de pouvoir devenir "l'humaine de compagnie" d'un cheval et d'avoir "un cheval de compagnie". L'aimer juste pour ce qu'il est, un être vivant, sans l'utiliser, ne rien lui demander en échange de mes soins. Et le luxe, c'est aussi de pouvoir choisir sur des critères complètement différent. Peu importe si ce cheval au fond de l'écurie qui me fait craquer ne correspond pas à mon niveau en équitation ou si cet autre est pas débourré, non montable ou trop vieux. J'ai le droit de "choisir" sur un coup de coeur, de le trouver dans une association ou de récupérer un papy dans un club. Je peux même allez dans un élevage trouver "le cheval de barbie" et dire NON toi, tu vivras une vie de cheval au pré.
Avoir un cheval sans le monter ne veut pas dire ne rien faire avec lui ou le sortir juste pour lui donner un coup de bouchon. Dans ma misérable expérience avec les chevaux, j'ai eu la chance de faire un stage dans une écurie ou mon cheval coup de coeur, un bel espagnol s'appelant Furioso, ne pouvait plus être monté suite à une fracture de la hanche. Mon maître de stage m'a donc mis sur la piste du "que faire à pied". C'est avec lui que j'ai appris beaucoup sur la relation homme-cheval devenu égal à égal et plus dominant-dominé.
