Samedi 18 octobre 2014 à 14:43
Je me suis assise sur un rondin de bois, dos au pré, suffisamment proche pour qu'il me porte de l'attention lorsqu'il m'apercevra. Ma poche à friandises est pleine de bonnes choses pour lui, cette jolie sacoche grise avec un petit poney dessus. Je l'ai gardé des mois avant qu'enfin elle est une utilité. J'ouvre mon livre que je lis à chaque fois que je lui rends visite, j'aime lire dans ce petit paradis ou la zenitude des équidés me font oublier qu'il faudra repartir dans quelques heures. Le soleil est discret mais assez présent pour que j'oublie le petit vent frais qui amène sans cesse quelques cheveux devant mes yeux. Je lis quelques lignes en essayant de me souvenir du dernier chapitre que j'ai lu la semaine dernière. Ca y est, je me souviens, la famille de Sansa est morte, Arya a disparu, le limier est mort et... quelque chose arrive vers moi. Je le sens, j'entends ces petits pieds qui foulent l'herbe, le nez rasant le sol à la recherche de quelques brins d'herbes. Son souffle chaud s'arrête sur mon cou, il m'avait certainement vu au loin, je ne l'ai pas vu me regarder, peut être a t-il des antennes. Il se mets à chercher la poche à friandises avec son petit nez, je me retourne dans un éclat de rire, il est la, mon petit poney pie baie. Un malheureux accident de parc l'a "contraint" a ne plus jamais être monté.
Quelques friandises en moins et beaucoup de gratouilles plus tard, j'attrape son joli licol bleu ciel qui était resté sur la barrière. En l'enfilant, je repense au moment ou j'ai fait gravé son petit nom dessus, dommage que la gravure ne soit pas exactement celle que je voulais. Mais cela ne nous empêchera pas d'aller faire une petite balade côte à côte. Je lance la longe par au dessus de son encolure, et départ vers le petit chemin boisé à quelques centaine de mètres. Je pose ma main sur son dos, comme un amoureux donnera la main à sa bien aimée. Il faut dire que de son petit mètre trente, je n'ai pas besoin de levé le bras bien haut. Je marche d'un pas décidé, il trottine doucement à mes côtés, les oreilles en avant, heureux de pouvoir aller grignoter quelques herbes non accessible du pré. La balade est courte, mais il faudra une bonne heure pour la faire en entier tellement il y a d'herbes à chiper sur le chemin. Pour rentrer, il faudra que j'insiste lourdement, le ciel devient gris et je n'ai pas envie de prendre l'eau ! En arrivant aux écuries, il hennit fort, je pense qu'il est content de retrouver ses copains. Pas si vite, le pansage n'est pas une option aujourd'hui ! Ahhh, l'étrille finlandaise proche du garrot, un vrai bonheur pour lui. De retour au pré, il est impératif de se rouler dans la boue ! Pendant ce temps, j'irais boire un petit café avec les autres propriétaires, le parcours sans faute de Marion, le nouveau bridon de Julia, les petites bobos de Godessa. Décidément, je ne suis pas complétement dans la même sphère. Il est temps de partir, un dernier bisous entre les naseaux, a très vite mon loulou.